Epoque préhistorique.
Le promontoire est un lieu idéal de surveillance et de refuge. Le mur païen dont les archéologues discutent la période de construction est un ensemble mégalithique unique en Europe. La route d’accès actuelle emprunte l’itinéraire d’une route dallée de cette époque.
Période romaine.
Une chronique médiévale appelle le lieu "Altitona". La présence romaine n’est pas formellement attestée. Mais l’intérêt du lieu n’a pas dû échapper aux Romains.
Période mérovingienne-Sainte Odile.
Au VIIe siècle, Etichon, duc mérovingien,règne sur l’Alsace. Sa femme, Bereswinde lui donne un enfant premier-né : une fille aveugle. Rejetée par son père, la fillette est élevée dans un couvent (Palma : est-ce Baume-les-Dames ?). Elle y reçoit le baptême et est guérie de sa cécité. Revenue en Alsace, elle reçoit de son père le Hohenbourg et y érige un monastère qui devient très florissant. Elle-même y meurt en 720.
Période du Moyen Age - Le "Hortus Deliciarum".
A plusieurs reprises le monastère de Hohenbourg est détruit et reconstruit. L’Abbesse Herrade de Landbderg y compose aux environs de 1195 le "Hortus Deliciarum", "jardin des délices", sorte de florilège, en tout cas l’un des plus beaux manuscrits d’Europe dont l’original sera, malheureusement, la proie des flammes au siège de Strasbourg en 1870.
De la Réforme à la Révolution - Les Prémontrés.
Pillage du Couvent lors de la guerre des Paysans (1521). Incendie ravageant les bâtiments en 1546 : les moniales quittent Hohenbourg pour ne plus y retourner. Des Religieux Prémontrés prennent la relève et permettent ainsi au Mont de continuer d’être le lieu de pèlerinage qu’il était depuis plusieurs siècles. La Révolution française chasse les chanoines prémontrés. Le Monastère est profané, vendu et presque abandonné durant 60 ans.
De 1853 à nos jours - Nouvelles restaurations.
Pendant l’épiscopat de Mgr Räss, le Mont Sainte-Odile est racheté en 1853 grâce à une souscription dans tout le diocèse et devient la propriété de l’évêché de Strasbourg. Sous Mgr Ruch, de nouvelles et importantes restaurations sont entreprises par R. Danis (1926-1940). Le pèlerinage reprend un essor nouveau. L’œuvre de l’adoration perpétuelle des hommes est fondée en 1931.
L’hôtellerie se développe et s’agrandit, depuis que de nouvelles routes facilitent l’accès à l’ancien monastère. Des prêtres du diocèse et une Communauté de religieuses assurent le service spirituel du pélerinage.
« A partir de 2006.. »
A l’initiative de Monseigneur Joseph DORE, Archevêque de Strasbourg, les architectes Duthilleul et Ferré sont appelés pour rénover et restructurer le Monastère. Le projet de configuration nouvelle s’inscrit dans une perspective visant à rendre clairement perceptible par le visiteur ou le pèlerin la vocation spirituelle du lieu. La construction d’une porterie est l’innovation majeure du nouvel aménagement. La partie destinée à l’accueil des Adorateurs est modifiée et modernisée. L’ensemble des locaux liés à la restauration est mis aux normes de sécurité.
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